Pour une Educaction populaire Positive-----LAIB Azedine

Pour une Educaction populaire Positive-----LAIB Azedine

Les nouvelles idoles # éducaction positive.

 Ce nouvel ouvrage commandera inévitablement une révolution humaine, un bouleversement de haute portée, un mouvement sociétal d'immense envergure dont l'assise comprendra de tomber toutes les maladives idoles insidieuses qui affublent et arrangent lourdement les quotidiens présents de nos jeunes. Pires que des extravagances, des valeurs outrancières, des sommets et combles de violences, des extrêmes d'indécences, d'obscénités et d'immérites forment à l'heure actuelle les divinités honorées d'aujourd'hui. Et tout cela de constituer la tunique ordinaire qui investit l'environnement psychologique et mental de nos élèves.

 

 

Nous attendrions alors qu'ils n'en soient pas troublés ? Nous souhaiterions en même temps qu'ils se conduisent énergiquement, sans qu'ils ne soient touchés par l'impression rebutante, affligeante, désenchantante de toute cette ambiance civilisationnelle canaille, grossière et malhonnête qui les ceinture et les étreint, pour ne pas dire les accable et les absorbe pleinement ? Qu'est-ce à dire ? Que faire ? Ce sont par exemple de ces servilités lamentables tournées à l'endroit de la Bêtise et de la Nullité magnifiantes. Ce sont de ces génuflexions quasi liturgiques, quasi dégénérées, appliquées en direction de l'Argent, du Matérialisme morbide, de la Stérilité en tout acte, de la Mesquinerie en tout geste. Ce sont de ces Aridités portées dans les esprits, de ces Egoïsmes monstrueux n'entendant plus grand chose au genre humain. Ce sont de ces Cupidités vivaces et fortes qui ont rendu infâmes tous les sens et les sentiments. N'effleurons même pas le traitement réifié et annihilant que l'on réserve à la gente féminine. Celui-ci frise un parfum d'anéantissement identitaire et de décaractérisation de l'être féminin assumé.

 

 

En sorte que les dispositions posées de notre civilisation consommatrice déclarent nulles toutes les tentatives pratiques et positives de l'enseignant qui a dessein d'éduquer à la volonté. Les actions demeurent vaines. Et elles le demeureront aussi longtemps que l'Ecole ne se défera pas de l'atermoiement, de l'hésitation, de son régime d'entraînement schizophrénique qui n'a pas fini de statuer sur ses finalités élévatrices diamétralement opposées aux finalitès du profit et du commerce.

 

 

Nos jeunes sont les créatures malheureuses offertes en sacrifice expiatoire aux Dieux Publicité, Capital, Progrès, Croissance, Permissivité, Economie... Ils n' en ont guère conscience pour leur peine en ce sens que bien souvent leurs attitudes passives pour certains, blasées pour d'autres, errantes, instables, incapables pour d'autres encore, traduisent toute l'évidence patente de leurs impuissances face à l'appareil intégral d'un système qui a conditionné les existences, les réalités, les essences et tout espèce de relief d'individu qui pense et agit.

 

 

Pour ces raisons, il devient plus qu'urgent de répondre le plus radicalement du monde à une situation qui n'a de cesse de se corrompre et de se déshonorer. L'Atelier se propose de relever le défi symbolique de cette novation nécessaire. Nous nous fixons comme intention et projet de porter au plus haut, au plus noble, au plus bon, le développement plein et mûr d'une nouvelle consécration. Nous accéderons au triomphe du Savoir, de la connaissance, de l'épanouie floraison des idées et combats intérieurs d'arguments, des langues, des théorèmes et des mots. Nous consentirons à l'apothéose de la Probité, du Courage, de l'Honnêteté. Nous voudrons l'éclatante Concentration, l'avènement heureux de l'Enthousiasme sachant, de la difficulté domptée. Nous aurons raison de justice, d'équité et au-delà de tout le reste, nous chanterons l'honneur définitif du Mérite.

 

 

Alentour, les ambiances seront conformes à nos règles conséquentes et justes de réussite. Les affichages publics se rapporteront aux disciplines enseignées, à l'histoire, aux sciences, à la philosophie, à la littérature, aux langues. La promotion sera favorisée partout d'accomplir, de réaliser, de plaire par les vertus et les intelligences enivrantes, stimulantes. Il y aura lieu de se complaire, de se délecter des succès éclatants. Les médias n'auront plus tâche d'avilir des consommateurs, mais de réveiller les sens et les intérêts de la grandeur humaine.

 

 

Partout, la Vaillance. Partout, l'exhortation à l'effort. Partout, l'engagement d'un talent, d'un don, d'une capacité remarquable qui exposera aux Esprits et dans les consciences de tant d'autres le mouvement et les progressions nouvelles à suivre. Les arts et les professions de tout genre qui conféreront la dignité charitable, les qualités estimables par la reconnaissance d'une conduite morale et de difficultés éminemment appropriées en terme de mérite, se trouveront proportionnellement rétribués. Il ne sera plus question d'insupportable idée d'usages indus, pratiquement d'outrages insultant au bon sens humain dans ce qui touchera la gratification pécuniaire des talents.

 

 

Les talents sauront la décoration impudente. Le scolaire se portera au rang d'étendard national. Les foyers et les familles de tout le territoire s'enrageront d'une passion fervente pour la réussite de leurs progénitures. Ils se permettront l'inspiration intraitable de croire au bonheur remarquable, à la solution prospère et aux accomplissements patients et possibles. Toutes les circonstances se mettront à la portée de tous. Ce sera l'opinion répandue. L'Atelier oeuvrera de mille façons à laisser éprouver le plein des possibles pour l'élève fort et capable de trouver à même proportion en lui les expédients nécessaires à sa valorisation personnelle et flamboyante.

 

 

Car là, si nous voulions bien l'entendre, réside le point que désirent idéalement atteindre toutes les lignées familiales du monde pour leurs chers enfants : ces parents émettent le souhait – avec souffrance souvent – de voir s'accorder et se correspondre une mécanique active de société méritante et une éducation qu'ils aspireraient à orienter simultanément dans le sens de cette même perspective sociétale d'effort récompensé. Et qu'observons-nous ? Nos élèves qui ne s'intéressent à plus grand chose d'instruisant puisqu'il n'y a plus l'intérêt, de toutes les façons, à s'instruire et à connaître quelque précepte que ce soit. Goûter à la culture, se préoccuper d'activité mentale réjouissante sont passées, par les temps qui courent, à l'état de souci extravagant, de considération nulle et dégradante. Présentement, on brime, on vexe, on brutalise des régiments d'enfants dans nos écoles. On brocarde le savant, le lettré, le scientifique, et l'on glorifie de tous les transports vénimeux, l'Idiot, l'inchavirable Crétin freluquet, emblème de l'Esprit libre et rigoureusement enchaîné à son inertie mentale nationalement saluée ou bénie par l'Hydre étripant de la Consommation.

 

 

Quand il faudrait assurément -il y a urgence, répétons-nous – agir à désintoxiquer de l'intérêt pécuniaire tous les échelons du système éducatif , et improviser avec intelligence le canevas heureux d'un utile et neuf programme sociétal. L'idée devra aboutir à faire naître, jusque dans le plus innocent des Esprits, la passion de la fiévreuse appétence, l'enthousiasme de l'engageante envie, de celle qui paiera d'une radieuse et fine fierté, enfin de celle qui redonnera de l'ardeur voulant ajouter à de l'ardeur pour soi-même et pour tous ceux qui suivront. L'Atelier relèvera comme il se devra de cette promesse.

 

 

 

 

 

Auteur : LAIB AZEDINE. Copyright.



26/03/2012
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